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The Asia Institute
Notre Objectif
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The Asia Institute a mené une large gamme de programmes sur la culture, la société, les relations internationales et la sécurité au cours des sept dernières années, mais notre focus reste sur l’impact de la technologie sur la société, la crise environnementale, et la nature changeante des relations internationales et ses implications pour l’éducation, les communications et la gouvernance.
The Asia Institute s’engage à promouvoir une coopération significative à travers toute l’Asie, et nous recherchons constamment de nouvelles opportunités d’échanges. Nous possédons une expérience et connaissances approfondies de la Corée du Sud, du Japon, de la Chine, du Vietnam et des États-Unis. De plus, nous avons mené des programmes impliquant les pays d’Asie du Sud, du Moyen-Orient, d’Asie centrale, d’Asie du Sud-Est, d’Afrique et d’Europe.
The Asia Institute considère le maintien d’une perspective équilibrée sur les questions contemporaines comme sa plus haute priorité, tout en tenant compte des préoccupations de l’Asie du Nord-Est, mais aussi de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie centrale, ainsi que des intérêts de toutes les parties prenantes, quels que soient leur milieu culturel et leur statut socio-économique. Parmi celles-ci figurent les experts, les décideurs politiques, les communautés locales et régionales, ainsi que les étudiants universitaires et du secondaire. Nous offrons un espace commun où un échange significatif sur les tendances actuelles en matière de technologie, de relations internationales, de l’économie et de l’environnement peut être menée. Nous proposons, sous forme de séminaires (en direct et en ligne), une plateforme ouverte qui permet à chacun de participer.
La croissance économique et l’intégration en Asie se développent à un rythme effréné en termes de commerce, de technologie et de finance. L’Asie n’est plus simplement une plaque tournante pour la fabrication de produits, mais également un centre culturel, intellectuel et stratégique pour le monde. Cependant, malgré le rôle croissant de l’Asie sur la scène géopolitique, un important fossé subsiste entre la rapidité impressionnante d’intégration en termes de logistique, d’énergie et de finance et la croissance retardée des communautés intellectuelles et des échanges culturels qui abordent les priorités communes à long terme.
En outre, de nouveaux défis tels que le changement climatique et l’impact de l’évolution technologique rapide nécessitent des stratégies originales qui demanderont des échanges et des planifications courageuses et réfléchies. The Asia Institute a pour mission de promouvoir un échange approfondi entre les citoyens d’Asie et des États-Unis sur les questions importantes de notre époque, de manière à ce qu’elles soient au même niveau d’importance et d’attention que le commerce et la finance. Il y a un besoin criant d’analyses objectives et de débats rigoureux qui dépassent les frontières nationales et englobent toutes les parties prenantes en Asie.
Notre priorité
The Asia Institute se concentre sur quatre questions interdépendantes qui ont un impact profond sur le monde entier, mais qui n’ont pas été adéquatement abordées par la plupart des groupes de réflexion. Nous cherchons à interpréter leur importance et à planifier une réponse globale à travers un dialogue collaboratif impliquant un large éventail d’experts dans de nombreux pays, en particulier en Asie.
La transformation de notre société et de notre économie, par un taux sans précédent de changement technologique.
Bien que les bâtiments en briques autour de nous soient inchangés et que les frontières des pays restent essentiellement les mêmes, notre monde a été complètement transformé par la technologie. La technologie des communications et l’intelligence artificielle rassemblent des individus du monde entier dans des circonstances imprévisibles. Les décisions sont prises selon des modalités nouvelles, inédites. De même, le processus consistant à déterminer la vérité de la fiction devient ultimement plus problématique à mesure que la technologie change notre manière de savoir et ce que nous savons, ou ne savons pas.
De plus, l’impression 3D (trois dimensions) permet de créer virtuellement n’importe quoi sans aucun processus défini de fabrication. Répondre à l’impact du changement technologique sur la société sera le principal défi de notre époque, un défi rendu plus difficile car les nombreuses transformations sont invisibles pour la plupart des gens.
Les nouvelles générations de drones, de robots et d’autres dispositifs à distance poseront de nouveaux défis qui nécessiteront des politiques et des traités entièrement nouveaux à l’échelle internationale. Nous ne pouvons pas nous contenter de vieux traités, nous devons aller de l’avant, et le faire rapidement.
L’impact du changement climatique sur notre société et sa solution à travers une refonte fondamentale de la culture, de l’économie et de la gouvernance aux niveaux local, régional et mondial.
Le changement climatique est de loin la plus grande menace pour la sécurité à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Bien qu’il ait été identifié comme un danger profond depuis plus de vingt ans, notre système économique et nos institutions sociales et culturelles n’ont pas été capables de formuler et de mettre en œuvre une réponse. Nous devons comprendre comment notre système économique et technologique global actuel contribue au changement climatique et formuler des mesures concrètes pour l’adaptation et l’atténuation du changement climatique à l’échelle mondiale. Ce projet nécessitera une refonte complète de la culture, de l’économie, de la gouvernance et des relations internationales.
La transformation des relations internationales par le changement technologique, notamment les changements spectaculaires dans la diplomatie, la sécurité, l’éducation, la finance et le commerce.
Bien que nous utilisions les mêmes termes pour décrire les relations internationales qu’il y a cent ans, la nature de la diplomatie, de la sécurité et du commerce a été modifiée au point d’être méconnaissable par l’évolution technologique. Les images, les textes et les vidéos peuvent être transportés dans le monde entier instantanément, entraînant une véritable “mort de la distance”, et de plus en plus, les images et les rapports peuvent être déformés ou fabriqués. De même, les personnes et les biens sont transportés avec une grande facilité sur de vastes distances, et la mondialisation a créé le déplacement d’énormes populations. Les biens peuvent être transformés et expédiés dans le monde entier de manière entièrement automatisée grâce à la quatrième révolution industrielle. Enfin, les décisions sont prises par des groupes d’intérêts dispersés dans le monde entier qui sont capables de coordonner et de partager des actifs financiers et politiques sans se soucier de la distance. Nous devons repenser entièrement le concept de relations internationales à la lumière de ces changements transformateurs, en allant au-delà de cette inquiétude au sujet de la mondialisation pour mieux identifier l’impact distinct des technologies sur les relations internationales.
La montée de l’anti-intellectualisme et le déclin de l’application d’approches scientifiques rigoureuses à l’analyse et à la résolution de problèmes, même au milieu d’une évolution technologique rapide.
Le monde est pris dans une terrible vague d’anti-intellectualisme, qui va du déni du changement climatique à l’essentialisme raciste. De telles tendances anti-intellectuelles sapent notre capacité à répondre aux problèmes pressants de notre époque et encouragent une attitude complaisante qui engendre l’ignorance et l’indifférence. Cette évolution est le résultat de la dégradation de l’éducation en produit commercial et du déclin du la rigueur intellectuelle dans les médias et autres formes d’expression. La politique et les politiques, le journalisme et même les universitaires n’encouragent plus le discours intellectuel profond, car ils sont de plus en plus axés sur le spectacle.
Cette nouvelle culture est intrinsèquement anti-scientifique, même si elle adopte des technologies tape-à-l’oeil. Nous devons éviter les réponses émotionnelles dictées par les cloches et les sifflets technologiques, et plutôt nous efforcer d’appliquer une approche scientifique rationnelle dans la politique, la technologie et la stratégie. Nous devons éviter l’approche anti-scientifique, “du pain et du cirque”, du discours politique que nous voyons se propager dans le monde entier. Par-dessus tout, les intellectuels doivent avoir un sens aigu de responsabilité sociale et devraient être traités comme des figures essentielles dans la société. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, de la crise environnementale à l’aggravation du fossé entre riches et pauvres, ne peuvent être résolus qu’en initiant une profonde réflexion sur l’état de notre civilisation qui nous permettra de coopérer globalement pour créer des solutions nouvelles et durables. Ce n’est que lorsque nous aurons abordé la faim spirituelle et les insécurités psychologiques qui mènent à une consommation effrénée, ou à un conflit impitoyable, que nous pourrons commencer à trouver des réponses significatives à long terme. Comme Albert Einstein l’a un jour affirmé : « Nous ne pouvons pas résoudre nos problèmes avec la même pensée que nous avons utilisée lorsque nous les avons créés ». Nos recherches et nos efforts prennent en compte les contradictions sous-jacentes qui existent en nous et qui ont provoqué la crise actuelle.
L’Initiative Fukushima de The Asia Institute, par exemple, a mis en place une plateforme mondiale qui réunit différentes formes d’expertise du monde entier pour trouver une solution aux défis posés par la catastrophe nucléaire de Fukushima. Lors des échanges, nous avons exploré de nouvelles approches de collaboration en matière de politique, de technologie, d’analyse et de mise en œuvre. Nous avons abordé les défis philosophiques et spirituels pour nous et les futures générations, posés par le changement technologique rapide et perturbateur. Les mêmes idées ont ensuite été appliquées à la question de l’unification coréenne, capturée dans notre rapport “Corea as Commons” qui suggère comment les valeurs traditionnelles et une culture coopérative pourraient transformer le processus d’intégration économique et institutionnelle.
Dans le futur, The Asia Institute est engagé dans un dialogue avec les parties prenantes de toute l’Asie concernant l’avenir de l’Asie elle-même. Nous nous demandons comment l’Asie peut aller au-delà des rivalités géopolitiques traditionnelles et comment envisager une Asie comme une totalité pacifique dans laquelle l’intégration actuelle offre de nouveaux horizons de coopération, et non de concurrence. The Asia Institute a formulé des propositions concrètes pour une architecture de sécurité basée sur la réponse au changement climatique ; pour une “constitution de l’information” pour répondre à la crise actuelle que nous rencontrons en raison du changement rapide de la technologie de communication et de l’IA, et de la surveillance à grande échelle ; et pour de nouveaux systèmes visant à promouvoir la collaboration internationale tels que la coopération P2P (pair à pair ou peer to peer) dans toute l’Asie qui encouragerait la libre interaction des parties prenantes pour produire conjointement des connaissances et d’autres formes de biens/services principalement pour “la valeur d’usage” plutôt que pour “la valeur marchande”. Une telle approche peut atténuer le fossé économique qui ne cesse de creuser et promouvoir l’autonomisation au niveau local. Nous participons à des débats et des échanges sur la manière d’incorporer les perspectives des experts du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, par exemple, dans le débat sur la réunification pacifique de la péninsule coréenne. Nous avons également analysé la façon dont les écologistes, les artistes et les philosophes peuvent contribuer de manière significative au débat sur le commerce, les finances et d’autres formes d’intégration.